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Titre :Les Bouffons ; la brise, conte (acte 3, scène 5)
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Zamacoïs, Miguel
Interprète(s) :Bernhardt, Sarah
Genre :Diction : théâtre
Fichier audio :
Photo(s) :
PhotoPhoto
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Support d'enregistrement :Cylindre
Format :Amberol noir (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Londres, Angleterre
Marque de fabrique, label :Edison
Numéro de catalogue :4M-35011
Numéro de matrice :2
Date de l'enregistrement :1910 août c.
Instruments :Déclamation, diction, monologue
Couleur de la pâte :noir moulé
État :Exc++
Vitesse (tours/minute) :160
Matériel employé au transfert :Archéophone, pointe 78 tours sur Ortofon, Elberg MD12 : courbe flat, passe-bas 2kHz, Cedax X declick, decrackle, dehiss
Date du transfert :20-05-2012
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous.
Texte du contenu :Miguel Zamacoïs - Les Bouffons - Pièce en quatre actes, en vers
Représentée pour la première fois au Théâtre Sarah-Bernhardt le 25 janvier 1907.
Paris, librairie théâtrale, 1907. Ouvrage couronné par l'Académie française.

[Extrait, Acte trois, scène V, pp. 115-120]

JACASSE, après avoir salué gracieusement le Baron et Solange

Le souffle qui remue imperceptiblement
Cette jeune glycine autour du vieux sarment,
C'est l'âme d'un zéphyr dont je connais l'histoire
Pour l'avoir déchiffrée un jour dans un grimoire...
Donc, jadis un zéphyr flânant, musant, rêvant,
Entra dans un très vieux castel... en coup de vent !
Et léger, étourdi, frôla de son haleine
Une enfant de seize ans qui filait de la laine.
Ses yeux étaient du bleu de ce lac languissant
Dont il avait ridé la surface en passant.
L'enfant, pour rétablir la coquette harmonie
De l'ondulé repli d'une boucle fournie,
Eut un geste du bras, de la main et des doigts,
Si souple, si troublant et si chaste à la fois,
Que le petit zéphyr, faiseur de pirouettes,
Qui comptait ses amours aux sauts des girouettes,
Coutumier du mensonge et gaspilleur d'aveux,
Pour avoir vu passer ces doigts dans ces cheveux
Sentit qu'il n'aurait plus désormais d'autre reine
Que l'enfant de seize ans qui filait de la laine.
Et dès lors, la fillette entraîna sur ses pas
Un amant éperdu qu'elle ne voyait pas ;
Et lui fut tout heureux de pouvoir être encore
L'amoureux inconnu qui passe, et qu'on ignore !
Dès qu'il apercevait ses beaux yeux rembrunis,
Il courait lui chercher des chansons dans les nids ;
Ne pouvant apporter toutes les fleurs en gerbes,
Il allait lui cueillir des papillons dans l'herbe,
Tous ceux des bois, des champs, des jardins, des bosquets
Et quand il avait fait doucement des bouquets
De rubis palpitants, de nacre, d'or et d'ambre,
Son souffle brusquement les jetait dans la chambre.
Au temps où se faisait des prés la fenaison,
Allait chercher de quoi parfumer la maison,
Les senteurs de la sauge ou de la marjolaine,
Pour l’enfant de seize ans qui filait de la laine.
Parfois, jusqu'en Provence il allait voyager
Pour revenir plus lourd de parfum d'oranger...
A chacun de ses maux il avait un remède ;
Si la nuit était froide, il se faisait plus tiède ;
Si l'air était brûlant et le ciel orageux,
Il rapportait du frais des grands sommets neigeux ;
Quand elle avait un livre, effronté, comme un page,
Il soufflait à propos pour lui tourner la page.
Puis, quand elle dormait dans son petit dodo,
Le zéphyr, doucement écartait le rideau ;
Il mêlait, pour avoir de son corps quelque chose,
Son souffle au souffle pur de sa bouche mi-close ;
Longtemps il contemplait l'harmonieux dessin
Des petits doigts dormant sur la rondeur du sein,
Et tout énamouré, pour apaiser ses fièvres,
Sans qu'elle eût à rougir la baisait sur les lèvres !
Hélas ! un jour, vêtu d'un somptueux pourpoint,
Un seigneur arriva qu'on ne connaissait point ;
Il était jeune et fier ; il venait d'Aquitaine
Pour épouser l'enfant qui filait de la laine.
Sa grâce et sa beauté, quelques riches présents,
Sans peine eurent raison de ce cœur de seize ans.
Après de grands saluts et des compliments vagues,
On parla mariage, on échangea des bagues !...
Si parfumés qu'ils soient, que peuvent les zéphyrs
Contre les cavaliers qui donnent des saphirs,
Des perles, des colliers !... En souffle de tempête
Le zéphyr se rua sur le castel en fête !
Pendant des jours, des nuits, on l'entendit hurler,
Secouant les vieux murs pour les faire écrouler !
Et le jour où l'on fut en cortège à l'église,
Tour à tour aquilon, bourrasque, orage ou bise,
Pour qu'on n'en jetât pas en chemin par monceaux,
Il effeuilla d'un coup les roses des berceaux !
Enfin, suprême espoir, pendant le saint office
Il tenta de sécher le vin dans le calice,
Et malgré les efforts du vieux sonneur très las
Força la grosse cloche à ne sonner qu'un glas !

NICOLE, émue.
J'en ai le coeur qui bat !

JACQUES, même jeu.
C'est une belle histoire.

PIERRE
Elle est triste.

JULIEN
Elle est neuve.

VULCANO, rudement.
Elle est blasphématoire !

SOLANGE, attendrie.
Pauvre petit zéphyr ! L'oublia-t-il enfin ?

OLIVIER, intéressé.
Eut-elle un bon époux ?

LE BARON, même jeu.
Raconte-nous la fin.

JACASSE

Le zéphyr entreprit une effroyable ronde
Pour aller se grossir des tempêtes du monde !
Et terrible, fauchant les pays traversés,
Revint au vieux castel après deux ans passés.
Il allait l'emporter comme un fétu de paille,
Quand, dans les flancs joyeux de la frêle muraille,
Plus facile à briser qu'un tout petit rosier,
Il vit un nouveau-né dans un berceau d'osier...
Dans les yeux de la mère il lut tant d'espérances,
Qu'il frémit au penser des possibles souffrances,
Et vaincu, désarmé par l'amour triomphant,
Rendit l'âme en soufflant sur un moulin d'enfant,
Exhalant à la fois et sa vie et sa haine
Aux pieds de la maman qui filait de la laine !

(L'assistance fait à Jacasse une ovation enthousiaste.)

LE BARON
Pardieu, c'est un bveau conte !

NICOLE, avec un sanglot.
Et puis qui finit bien :
Tout le monde est heureux !

VULCANO à BAROCO.
Est-il mieux que le tien ?

JACQUES, PIERRE, JULIEN
Vivat ! Vive Jacasse !

SOLANGE
Il sied donc que j'élise
Jacasse grand vainqueur du tournoi de la brise !
[...]

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